Message du président de la BIDC à l’occasion de la journée de la CEDEAO – 28 mai 2022
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a été créée le 28 mai 1975 en vue de promouvoir la coopération et l’intégration économique au sein de ses États membres. Au cœur de ses objectifs, figure l’amélioration des conditions de vie des populations de la région.
Après 47 ans d’existence, le bilan fait état d’un grand nombre de progrès enregistrés dans les différents domaines d’activités ciblés par les pères fondateurs et qui constituent le socle de cette noble vision. Au nombre de ces avancées, nous pouvons sans ambages, citer la libre circulation des biens, des services et des personnes, une forte solidarité politique et le raffermissement des relations entre les États membres.
Avec une population totale d’environ 421 253 042 habitants, la région de la CEDEAO est dotée d’un vaste marché à fort potentiel. Ainsi, il convient de rappeler que les objectifs initiaux étaient essentiellement de nature économique ; toutefois, la Communauté a su gérer avec brio les questions d’ordre politique et sécuritaire au fil du temps.
En dépit des avancées notables réalisées au fil des années, il serait légitime de souligner certains défis de taille qui continuent d’assaillir la région et représentent une menace réelle pour la réalisation de ses objectifs. À ce titre, on peut citer entre autres, l’instabilité politique de certains États membres, l’insécurité alimentaire, le déficit infrastructurel et les crises énergétiques. De même, force est de constater qu’entre 2015 et 2022, le nombre de personnes ayant nécessité une aide alimentaire d’urgence a presque quadruplé, passant de 7 à 27 millions, en raison notamment de la pandémie de COVID 19.
Les retombées économiques de cette pandémie ont contraint des millions de personnes à quitter leurs pays, les poussant ainsi au bord de la famine, si bien que les réserves alimentaires des familles n’ont cessé de s’épuiser. D’après les Nations unies, 6,3 millions d’enfants âgés de 6 à 59 mois souffriront de malnutrition aiguë cette année, dont plus de 1,4 million connaitront une malnutrition aiguë sévère, contre 4,9 millions d’enfants en 2021.
En outre, la région ouest africaine, à l’instar des autres régions du monde, subit les contrecoups de la guerre Russie-Ukraine en termes de flambée des prix alimentaires et de perturbation du marché des céréales et d’autres produits de base tels que les engrais et le carburant.
En cette journée spéciale, la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO réitère son engagement en faveur de l’amélioration de la sécurité alimentaire et des revenus de nombreux ménages de la sous-région, ainsi que pour l’inversion de cette tendance.
Le secteur agricole est l’une des priorités de la Banque, étant entendu qu’il continue d’être le moyen de subsistance de la majorité de nos populations. Par conséquent, la BIDC entend accroître la productivité agricole grâce à l’amélioration de la qualité et de la disponibilité des intrants agricoles. C’est dans cette optique qu’elle apporte son soutien à l’Association ouest-africaine des engrais (WAFA) en lui fournissant des ressources destinées à l’amélioration de la qualité des sols et de la nutrition des plantes.
Les efforts de collaboration entre le Centre international pour le développement des engrais (IFDC) et la BIDC se traduiront par la mise en œuvre de programmes multiformes ayant uniquement pour vocation la promotion de la croissance et le développement du secteur agricole en Afrique de l’Ouest.
Parallèlement, la BIDC entreprendra une collaboration avec l’IFDC afin d’apporter un soutien consultatif à la Commission de l’agriculture de la CEDEAO pour le lancement de son Programme agricole et d’investissement, et en vue de la réalisation de la mission de la WAFA qui consiste à obtenir des financements et à fournir des services de conseil aux membres de l’association dans le cadre des projets.
Mesdames et Messieurs, nous ne sommes qu’au début de notre parcours et nous devons tirer davantage de leçons de nos activités, car la BIDC aspire à une Afrique de l’Ouest pacifique, prospère et dotée d’une économie solide. Cette ambition ne pourra se concrétiser que lorsque nous nous emploierons à atteindre les objectifs de la Vision 2030 de la CEDEAO, qui consiste à passer d’une « CEDEAO des États à une CEDEAO des peuples »
Vive la CEDEAO !
Vive la BIDC !
