Gambie

Indicateurs macroéconomiques

Perspectives économiques

La Gambie est l’un des plus petits territoires de l’Afrique continentale avec une superficie totale de 11 300 km2. Il est de loin le deuxième plus petit pays de la région CEDEAO après le Cap-Vert.  Outre sa taille relativement petite, la Gambie compte également parmi les pays les plus pauvres de la CEDEAO. La toute dernière enquête sur la pauvreté révèle que 48 % de la population est considérée comme pauvre (en dessous du seuil de pauvreté national), dont 70 % vit dans les zones rurales. De même, le chômage est endémique. Seuls cinq gambiens sur dix en âge de travailler (15-64 ans) ont un emploi, et environ 62 % des jeunes sont considérés comme chômeurs. Le niveau d’inégalité est relativement élevé, avec un coefficient de Gini de 0,356 en 2015, donc supérieur à la moyenne de la région.

L’environnement économique s’est nettement amélioré en 2019, malgré la baisse considérable des arrivées de touristes en raison de la fermeture de Thomas Cook, une importante agence de voyage basée au Royaume-Uni. Selon les estimations, le PIB réel a atteint 6,5 % en 2019, contre 1,9 % en 2016 et 4,8 % en 2017. Cette forte croissance s’explique par une augmentation des dépenses privées et des dépenses de consommation, ainsi que par une amélioration des facteurs liés à l’offre. L’inflation a poursuivi sa tendance à la baisse par rapport à 2017, passant à 6,5 % en 2018 et 6,9 % en 2019, conformément à l’objectif de 5 % fixé par la Banque centrale. Les perspectives de croissance à moyen terme devraient être positivement soutenues par de solides politiques macroéconomiques, une amélioration de la compétitivité des entreprises et des réserves de change durables.

Selon les estimations, le déficit budgétaire global a sensiblement diminué, passant de 6,2 % en 2018 à 3,4 % en 2019, en raison de la forte croissance des recettes intérieures, de la réduction des dépenses et de la meilleure gestion de la dette. Le ratio de la dette publique au PIB est estimé à 80,9 %, en baisse de 5,3 points de pourcentage par rapport à son niveau de 2018. Cette légère amélioration est due à la mise en œuvre de politiques budgétaires prudentes visant à contenir l’augmentation du niveau de la dette. Selon le rapport du FMI sur la viabilité de la dette, la Gambie est toujours classée comme un pays à haut risque de surendettement. Selon les estimations, le déficit des comptes courants a diminué, passant de 9,7 % du PIB en 2018 à 9,4 % du PIB en 2019.
L’environnement commercial s’améliore certes, mais lentement. Le pays est classé 155è sur 190 pays par l’enquête Doing Business Survey 2020 de la Banque mondiale. Les principaux défis à relever sont l’accès au crédit, la protection des investisseurs minoritaires, la hausse des impôts et l’approvisionnement en électricité.

En 2019, la Gambie a satisfait de manière impressionnante aux quatre critères de convergence primaires de la ZMAO (financement du déficit budgétaire par la Banque centrale en % de l’année précédente, inflation et réserves extérieures brutes) et n’a satisfait qu’à un seul des deux critères secondaires (à l’exception du ratio dette publique/PIB qui était élevé).

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