Cap Vert

Indicateurs macroéconomiques

Perspectives économiques

Le Cap Vert a réalisé de remarquables progrès sociaux par rapport à ses pairs régionaux. En 2007, il est passé du statut de pays moins avancé à celui de pays à revenu intermédiaire. D’après l’institut national des statistiques, l’incidence de la pauvreté a régressé, passant de 57% en 2001 à 35% en 2015, et celle de l’extrême pauvreté, de 30% à 11%, en prenant pour base le seuil national d’extrême pauvreté de 1,2 € par personne et par jour en 2015. L’inégalité a également diminué ; l’indice de Gini basé de la consommation est passé de 0,53 en 2001 à 0,42 en 2015. L’indice de développement humain, qui mesure le niveau de vie d’un pays, a classé le Cap-Vert au 125e rang sur 189 pays en 2017, plaçant le pays dans la catégorie du développement humain moyen. La majorité de la population a accès à l’électricité (90%), à l’eau (64%), aux installations sanitaires (80 %) et à Internet (48%).

La croissance économique du Cap Vert est demeurée solide en 2018, avec un taux de croissance estimé à 5,0% en 2019, contre 0,6% en 2014. Cette forte croissance est tirée par le dynamisme des secteurs de l’industrie, de la pêche, du commerce et du tourisme. Les perspectives sont positives étant donné que la croissance devrait atteindre 5,0% en 2020, grâce à l’augmentation des envois de fonds, à la croissance continue du secteur du tourisme et à la hausse des dépenses publiques. Le taux d’inflation est resté modéré, estimé à 1,2% en 2019, malgré son augmentation régulière.

Le déficit budgétaire s’est légèrement contracté, passant de 2,8% du PIB en 2018 à 2,2% en 2019. Cette baisse s’explique par la mise en œuvre de réformes budgétaires visant à contenir les dettes publiques et à soutenir la viabilité budgétaire conformément au dernier cadre budgétaire à moyen terme (MTFF) mis en place par les autorités. L’encours de la dette publique est très élevé, estimé à 116,3% du PIB en 2019 (contre 110% en 2017), ce qui est bien supérieur au seuil de viabilité de 50% du PIB. Selon l’analyse de viabilité de la dette (DSA) du FMI, le Cap-Vert est considéré comme un pays à haut risque de surendettement extérieur. Le déficit de la balance courante s’est légèrement rétréci, passant de 4,5% du PIB en 2018 à 4,4% du PIB en 2019, selon les estimations.

Le climat des affaires au Cap Vert demeure relativement stable et compétitif, comparé à ses homologues régionaux. Selon le Forum économique mondial (WEF), le Cap Vert se classe 110e sur 137 pays d’après l’étude sur la compétitivité mondiale 2017-2018, et 137e sur 190 économies d’après l’étude de la Banque mondiale sur la facilitation des affaires en 2020 ; selon cette étude, seuls le Ghana et la Côte d’Ivoire ont obtenu de meilleurs résultats dans la sous-région.

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