Ghana


Performance macroéconomique
Tableau 1 : Aperçu de quelques indicateurs macroéconomiques
Le Ghana a enregistré sur ce dernier quinquennat un taux de croissance moyen de 4,4 pour cent. L’économie ghanéenne a connu une croissance de 3,1 pour cent, contre 5,4 pour cent en 2021. La croissance de 3,1 pour cent a été stimulée par le secteur des services, qui a enregistré une croissance de 5,5 pour cent, même si elle est inférieure à celle de 2021. Le secteur de l’industrie s’est remis des revers consécutifs pour atteindre une croissance de 0,9 pour cent, soutenue par une croissance de 32,3 pour cent de la production d’or. En raison de la dépréciation du cedi et de l’augmentation des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, l’inflation moyenne a atteint 31,9 pour cent, contre 10,0 pour cent en 2021. L’équilibre budgétaire s’est amélioré pour atteindre -9,9 pour cent du PIB, tandis que le ratio dette/PIB s’est accru pour atteindre 88,8 pour cent du PIB. Le solde du compte courant s’est amélioré pour atteindre -2,3 pour cent du PIB.

Perspective
La croissance du PIB devrait à nouveau fléchir pour atteindre 1,9 pour cent en 2023, avant de se rétablir à 3,9 pour cent en 2024. La baisse du taux de croissance du PIB est attribuable à un déclin prévu dans le sous-secteur des services financiers, en raison de la restructuration de la dette, et à une augmentation des coûts de production dans les industries clés, en raison de l’introduction de nouvelles taxes, entre autres. L’inflation moyenne devrait baisser pour atteindre 29,5 pour cent et 23,5 pour cent en 2023 et 2024, respectivement. Le solde budgétaire devrait s’améliorer pour atteindre -7,3 pour cent du PIB, grâce à de nouvelles mesures d’augmentation des recettes et de réduction des dépenses. Toutefois, les élections présidentielles et législatives de 2024 et le paiement des intérêts sur la dette extérieure devraient faire grimper le solde budgétaire à -8,4 pour cent du PIB. La dette du Ghana devrait atteindre 98,7 pour cent du PIB en 2023 et baisser à 92,8 pour cent en 2024. Le compte courant devrait s’améliorer pour atteindre -2,6 pour cent du PIB en 2023 puis -1,7 pour cent du PIB en 2024.

Défis à relever
Ayant obtenu l’approbation du conseil d’administration du FMI pour le programme de facilité de crédit élargie, avec un décaissement initial d’un peu plus de 600 millions de dollars, le Ghana est prêt à réduire sa dette dans des proportions viables, grâce à la restructuration de la dette extérieure et à l’assainissement des finances publiques. Cela étant, les obstacles liés à la stabilité de la monnaie, aux dérapages budgétaires et aux conflits sociaux continuent de peser lourdement sur le pays. Le paiement des coupons échus et du principal de la dette en dehors du programme d’échange de la dette intérieure aura des conséquences négatives sur l’équilibre budgétaire, tandis que la capacité du pays à régler les charges du service de la dette en devises étrangères sera mise à l’épreuve.

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