Performance macroéconomique
Tableau 1 : Aperçu de quelques indicateurs macroéconomiques
Le Sierra Leone a enregistré sur ce dernier quinquennat un taux de croissance moyen de 2,7 pour cent. La croissance économique du Sénégal a connu un ralentissement, passant de 6,1 pour cent en 2021 à 4,7 pour cent en 2022, en raison de la flambée des coûts de production et de l’augmentation du niveau général des prix. L’inflation moyenne a atteint 9,7 pour cent en 2022, contre 2,2 pour cent en 2021. Le solde budgétaire s’est légèrement amélioré, passant de -6,3 pour cent du PIB à -6,1 pour cent, ce qui a fait passer le ratio de la dette au PIB à 75 pour cent en 2022, contre 73,2 pour cent en 2021. Le solde du compte courant s’est détérioré, passant de -13,6 pour cent du PIB en 2021 à -16 pour cent du PIB en 2022, principalement dû à l’augmentation de la facture des importations.
Perspective
L’économie sénégalaise devrait croître de 7,6 pour cent en 2023 et de 8,7 pour cent en 2024, stimulée par la croissance des secteurs traditionnels de l’économie et par la production pétrolière, avec la mise en production du champ pétrolifère de Sangomar attendue en 2023. La croissance prévue du PIB devrait faire baisser le ratio dette/PIB à 73,1 pour cent du PIB en 2023 et à 69,9 pour cent en 2024. L’inflation, qui a atteint son niveau le plus élevé depuis des décennies en 2022, devrait baisser à 8,7 pour cent en 2023 puis à 5,4 pour cent en 2024, conformément aux tendances mondiales. Les recettes supplémentaires provenant du secteur pétrolier et gazier devraient permettre d’améliorer le solde budgétaire, qui devrait passer à -4,9 pour cent du PIB en 2023 puis à -4,0 pour cent du PIB en 2024. L’utilisation accrue du gaz domestique pour la production d’énergie, entre autres facteurs, devrait contribuer à réduire la facture des importations de produits pétroliers, entraînant une amélioration du ratio du compte courant au PIB qui devrait s’établir à -11,4 pour cent en 2023 puis à -5,0 pour cent en 2024.
Défis à relever
Si les recettes projetées du secteur pétrolier en amont ne sont pas réalisées, le Sénégal devra augmenter ses emprunts sur le marché intérieur, ce qui aura des répercussions sur les emprunts du secteur privé. Le coût élevé du crédit augmentera encore les charges budgétaires en 2024 et le ratio dette/PIB, qui a déjà franchi le seuil de 70 pour cent. Le retour des pressions inflationnistes affectera négativement les entreprises, ce qui aura des répercussions sur la mobilisation des recettes publiques. Les tensions socio-politiques préélectorales en cours dans le pays devraient être vite maîtrisées afin de contenir leurs effets néfastes sur l’activité économique du pays.