Guinée


Performance macroéconomique
Tableau 1 : Aperçu de quelques indicateurs macroéconomiques
La Guinée a enregistré sur ce dernier quinquennat un taux de croissance moyen de 5,1 pour cent. En 2022, l’économie guinéenne a enregistré un taux de croissance de 4,3 pour cent en, comme en 2021. La performance économique en 2022 a été impulsée par la production minière, notamment l’augmentation de la production de bauxite et d’or. Bien que l’inflation soit restée à un niveau élevé dans le pays, le taux d’inflation a baissé pour atteindre 8,3 pour cent en 2022, contre 10,5 pour cent en 2021. Cette baisse du taux d’inflation a été rendue possible par l’appréciation de 15 pour cent du franc guinéen par rapport au dollar entre février 2021 et août 2022 et par les subventions gouvernementales dans le secteur pétrolier en aval. Les réformes de la politique budgétaire entreprises par le gouvernement de transition ont permis de réduire le déficit budgétaire à 0,7 pour cent du PIB en 2022, contre 1,7 pour cent du PIB en 2021. La Guinée est l’un des rares États membres de la CEDEAO à parvenir à une réduction du ratio dette/PIB en 2022. Le ratio dette/PIB est passé de 40,6 pour cent en 2021 à 33,4 pour cent en 2022. Le déficit du compte courant s’est davantage détérioré, passant de 2,1 pour cent en 2021 à 6,2 pour cent en 2022.

Perspective
L’économie de la Guinée devrait poursuivre sa phase de recouvrement après le choc de la COVID-19, et les perturbations occasionnées par le coup d’Etat de septembre 2021. Le taux de croissance devrait atteindre 4,7 pour cent en 2023 puis 5,4 pour cent en 2024. Cette performance devrait être impulsée par la vigoureuse croissance du secteur minier du fait d’une augmentation de sa capacité de production, des investissements dans de nouvelles mines, et de la forte demande chinoise de bauxite. L’inflation devrait légèrement baisser pour atteindre 7,2 pour cent en 2023 avant de remonter à 8,1 pour cent en 2024. Le déficit budgétaire devrait   légèrement se détériorer atteignant 2,3 pour cent du PIB en 2023 puis 2,4 pour cent du PIB en 2024. Le ratio dette-PIB devrait continuer par baisser pour atteindre 30 pour cent du PIB en 2023, puis 30,1 pour cent du PIB en 2024. Le déficit du compte courant devrait connaitre une légère réduction passant de 5,7 pour cent du PIB en 2023 à 5,1 pour cent du PIB en 2024.

Défis à relever
La persistance de la guerre Russo-Ukrainienne, et l’occurrence éventuelle de nouveaux chocs pourraient entretenir la pression inflationniste. Cette pression inflationniste conjuguée avec un risque de durcissement des conditions financières mondiales, pourraient réduire la demande de bauxite, ce qui diminueraient les exportations et les recettes qui devraient en découlées. Le retour à l’ordre constitutionnel demeure un facteur déterminant dont les performances économiques des prochaines années en dépendent.

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