Guinée

Indicateurs macroéconomiques

Perspectives économiques

La Guinée est un pays fragile qui présente des risques accrus d’instabilité sociale et politique. En termes de développement humain, le pays est classé dans la catégorie des pays à faible développement humain de l’indice de développement humain (IDH) du PNUD, et est au rang de 175è sur 188 pays dans le monde en 2018. Les niveaux de pauvreté sont très élevés, touchant environ 55 % de la population en 2012. La variation des niveaux de pauvreté reste beaucoup plus importante dans les zones rurales (65 %) que dans les centres urbains (35 %).

Selon les estimations, la croissance du PIB réel a connu une légère augmentation, passant de 5,8 % en 2018 à 5,9 % en 2019. En moyenne, elle a dépassé le taux de 6,7 % ces dernières années, grâce à une industrie minière en plein essor. La Guinée possède plus de 25 % des réserves mondiales de bauxite et dispose de réserves considérables de minerai de fer, de diamant et d’or. Le PIB réel devrait atteindre 6,0 % en 2020, grâce à l’augmentation de la production de bauxite et d’or, à la hausse de la production agricole et au dynamisme constant du secteur de la construction. Les risques qui pèsent sur ces perspectives sont notamment l’instabilité politique et sociale accrue en raison des prochaines élections législatives et présidentielles en 2020. L’inflation reste encore à un chiffre, oscillant autour d’une moyenne de 8,9 % au cours des six dernières années.

Le déficit budgétaire s’est creusé, passant de 1,1 % du PIB en 2018 à 2,6 % du PIB en 2019, selon les estimations. La dette publique a également augmenté, passant de 38,2 % en 2018 à 45,4 % en 2019, mais le risque global de surendettement est également jugé modéré selon le FMI. Le déficit des comptes courants s’est fortement creusé, passant de 7,1 % du PIB en 2017 à 18,4 % du PIB en 2018, et il devrait atteindre 20,7 % du PIB en 2020. L’aggravation du compte courant est dû à la hausse des importations qui a partiellement compensé la forte croissance des exportations dans le secteur minier.

Le secteur financier est resté globalement sain, mais des éléments de vulnérabilité persistent. Le crédit au secteur privé a augmenté, soutenu par les conditions de liquidité de la banque qui se sont améliorées avec l’assouplissement de la politique monétaire. Les prêts non productifs ont diminué pour atteindre 8,7 % à fin juin 2018, ce qui est relativement inférieur à la moyenne de 15 % dans la région.

L’environnement commercial s’améliore progressivement puisque le pays est classé 152è sur 180 pays dans l’enquête Doing Business Survey de la Banque mondiale, ce qui constitue une amélioration par rapport aux places de 153è et 163è qu’il a occupé en 2017 et 2016 respectivement. Selon l’enquête sur les entreprises de la Banque mondiale de 2019, qui surveille le plus grand obstacle à la pratique des affaires pour les petites entreprises, l’instabilité politique (38,5 %), la rigidité des procédures douanières et des réglementations commerciales (10,4 %) et les taux d’imposition élevés (9,7 %), ainsi que les infrastructures (6,9 %) figurent parmi les principaux obstacles moyens à la pratique des affaires en Guinée.

La Guinée remplissait trois des quatre critères de convergence primaires, et seulement un des deux critères secondaires en 2019.

Enter your keyword