Libéria


Performance macroéconomique

Tableau 1: Aperçu de quelques indicateurs macroéconomiques

En 2023, la croissance de l’économie libérienne a subi un ralentissement contraignant le pays à enregistrer un taux de croissance du PIB de 4,6 pour cent, contre 4,8 pour cent en 2022, en raison de l’inflation élevée qui a freiné la consommation du secteur privé. Même si la production d’or a soutenu la croissance, elle n’a pas pu empêcher le ralentissement de l’activité économique. L’inflation moyenne est passée de 7,6 pour cent en 2022 à 10,1 pour cent en 2023, en raison de l’augmentation des coûts des denrées alimentaires, du transport et de la dépréciation de la monnaie nationale. La baisse des recettes et l’augmentation marginale des dépenses ont entraîné une détérioration du solde budgétaire, qui est passé de -5,3 pour cent du PIB en 2022 à -6,4 pour cent en 2023, le ratio dette/PIB passant de 53,9 pour cent en 2022 à 55,7 pour cent en 2023. Le solde du compte courant s’est creusé pour atteindre -26,5 pour cent du PIB en 2023, contre -19,0 pour cent du PIB en 2022, en raison de l’aggravation du déficit commercial.

Perspective

L’économie libérienne devrait croître de 5,2 pour cent en 2024 et de 5,4 pour cent en 2025, grâce à une reprise de la croissance des secteurs de l’agriculture et des services. La croissance du secteur minier et la consommation du secteur privé (soutenue par une baisse de l’inflation) contribueront également à la croissance de l’économie globale. L’inflation moyenne devrait tomber à 7,5 pour cent en 2024 et à 6,1 pour cent en 2025. Le solde budgétaire devrait s’améliorer pour atteindre -5,0 pour cent du PIB en 2024 et se stabiliser autour de ce ratio en 2025, le nouveau gouvernement s’efforçant de faire preuve de prudence budgétaire. Le ratio dette/PIB devrait augmenter légèrement pour atteindre 56,5 pour cent en 2024 et 57,7 pour cent en 2025, tandis que le solde du compte courant devrait se détériorer pour atteindre -30,8 pour cent du PIB en 2024 avant de s’améliorer légèrement pour atteindre -30,5 pour cent en 2025.

Défis à relever

Un régime pluviométrique défavorable pourrait faire obstacle à la croissance prévue de l’agriculture, entraînant des pénuries alimentaires et une flambée de l’inflation. Une forte dépréciation de la monnaie locale aggravera encore l’inflation et freinera la croissance de l’activité économique. Pour honorer ses promesses électorales, le nouveau gouvernement pourrait s’engager dans des politiques budgétaires expansionnistes, ce qui pourrait compromettre les efforts d’assainissement budgétaire et accroître l’encours de la dette.

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