Discours du Dr George Agyekum Nana Donkor, Président de la BIDC et de son Conseil d’administration, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme 2022
Messieurs les Vice-présidents, mesdames et messieurs les Directeurs, chers membres du personnel présents physiquement et à distance, je vous adresse mes salutations les plus cordiales.
Aujourd’hui, il nous est de nouveau loisible de participer à la célébration mondiale de la Journée internationale de la femme, qui est l’occasion de rendre hommage aux femmes qui travaillent dur chaque jour pour atteindre leurs objectifs personnels et professionnels. La date du 8 mars a été choisie pour cette célébration car elle symbolise le jour où des femmes, en Russie soviétique, se mirent à manifester pour obtenir le droit de vote, lequel droit leur fut accordé en 1917. Cette journée marque la reconnaissance de la valeur et de l’importance des femmes dans nos vies et dans le monde entier.
Au fil des ans, les célébrations de la Journée internationale de la femme se sont traduites par diverses marques d’appréciation à l’égard des femmes, par des actions de sensibilisation et d’orientation politique et par l’engagement des principaux acteurs, afin que soient mises en œuvre des actions décisives à même de produire un impact tangible sur l’amélioration de leur situation. C’est fort de ce constat que j’ai choisi de vous inviter à souligner l’importance de ces occasions spéciales.
« Si vous éduquez un homme, vous éduquez un individu, mais si vous éduquez une femme, vous éduquez une famille (une nation) » Cette phrase bien connue et souvent citée a été attribuée au Dr James Emmanuel Kwegyir-Aggrey (1875-1927), l’un des pionniers africains de son époque qui a su apprécier à sa juste valeur l’importance de l’éducation des femmes et leur accès aux opportunités futures dans un monde dominé par les hommes. Bien que la plupart des pays africains aient adhéré à l’ONU dans les années 1960 après leur accession à l’indépendance, certains l’ayant fait plus tôt ou plus tard, la première femme africaine Chef d’État, en l’occurrence Ellen Johnson Sirleaf du Liberia, s’est adressée à l’Assemblée générale des Nations unies seulement près de 46 ans plus tard, en 2006. Joyce Hilda Banda du Malawi a suivi 6 ans plus tard en 2012, Catherine Samba-Panza de la République centrafricaine en 2014 et plus récemment, Sahle-Work Zewde en Éthiopie en 2019. Les citations et les réalisations évoquées précédemment méritent que l’on s’y attarde, et témoignent de la nécessité de se focaliser continuellement sur la recherche d’opportunités permettant de mettre en lumière le potentiel des femmes afin d’influer positivement sur la société.
En tant qu’institution de financement du développement, le thème de cette année, « L’égalité entre les hommes et les femmes aujourd’hui pour un lendemain meilleur », permet à tous les acteurs d’agir et de ne pas se contenter de belles paroles sur la valeur essentielle de l’égalité hommes-femmes à tous les niveaux dans les organisations. Le thème de cette année met en avant le rôle des femmes qui ont assumé la lourde responsabilité de s’adapter au changement climatique et d’œuvrer à l’atténuation de ses effets sociaux, afin de créer un avenir plus viable pour tous. Le choix de ce thème pour commémorer la Journée internationale de la femme ne signifie pas que l’on cherche à rabaisser ou à minimiser l’importance des hommes dans la société, ni que l’on cherche à renverser un ordre établi. Il souligne plutôt la nécessité d’identifier les préjugés qui nuisent à l’épanouissement des femmes, afin de prendre les mesures idoines pour les éradiquer. Il convient de rappeler au monde l’importance du développement et du partenariat hommes-femmes pour un monde meilleur.
Ainsi, je lance un appel audacieux en faveur de l’égalité entre les hommes et les femmes au sein des conseils d’administration, des gouvernements, et sur les lieux de travail, ainsi qu’en faveur d’initiatives soucieuses de l’égalité entre les hommes et les femmes. La Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC) poursuit la mise en œuvre de sa politique en matière de genre afin que les aspirations énumérées deviennent réalité. Agissons tous pour reconnaître que les femmes que nous célébrons aujourd’hui sont des partenaires dans notre quête de la transformation des communautés de la CEDEAO. Un monde où l’équilibre entre les hommes et les femmes est respecté fera ressortir le meilleur de l’humanité pour le plus grand bien de tous.
Mettons tout en œuvre pour que cette Journée internationale de la femme soit aussi l’occasion de rappeler que la promotion de l’égalité des genres nous permet de trouver les réponses non seulement à l’Objectif de développement durable 5, mais aussi aux 17 Objectifs de développement durable et à l’Agenda 2030.
Je souhaite à toutes les femmes, et particulièrement aux femmes battantes de la BIDC, une heureuse Journée Internationale de la Femme !!!
Que Dieu bénisse nos femmes et que Dieu nous bénisse tous dans notre action visant à combattre les préjugés (#BreaktheBias).
