Niger


Performance macroéconomique
Tableau 1: Aperçu de quelques indicateurs macroéconomiques
Le Niger a enregistré sur ce dernier quinquennat un taux de croissance moyen de 5,8 pour cent. L’économie du Niger a enregistré un taux de croissance de 11,1 pour cent en 2022, contre 1,4 pour cent en 2021. Cette performance a été impulsée par l’augmentation de la production agricole et par une croissance saine du secteur des services. L’inflation moyenne a atteint 4,2 pour cent (contre 3,8 pour cent en 2021), l’une des plus faibles de la sous-région, en raison de l’augmentation des prix des denrées alimentaires et de l’énergie. Le déficit budgétaire s’est détérioré pour atteindre 6,9 pour cent du PIB, contre 5,9 pour cent du PIB en 2021, le ratio dette/PIB a légèrement diminué pour s’établir à 51,1 pour cent en 2022, contre 51,3 pour cent en 2021. Le déficit du compte courant s’est détérioré, atteignant 15,5 pour cent du PIB en 2022, contre 14,1 pour cent du PIB en 2021, en raison de l’augmentation de la valeur des importations sous l’effet de l’inflation mondiale.

Perspective
L’économie nigérienne devrait croître de 6,7 pour cent en 2023 et de 7,7 pour cent en 2024. Cette croissance sera soutenue par l’augmentation attendue de la production de pétrole brut du champ pétrolifère d’Agadem, qui sera encore renforcée par les exportations vers le Bénin au moyen du nouvel oléoduc à compter de la fin de 2023 et du début de 2024. L’inflation moyenne devrait baisser à 1,9 pour cent en 2023 et à 1,4 pour cent en 2024. La baisse de l’inflation et les augmentations attendues des recettes pétrolières faciliteront l’amélioration du solde budgétaire, qui passera à -5,3 pour cent du PIB en 2023, avant de se détériorer à -5,4 pour cent du PIB en 2024. Le ratio dette/PIB devrait augmenter pour atteindre 52,5 pour cent en 2023, avant de baisser à 49,4 pour cent en 2024, en raison de l’effet de base du PIB. Le déficit du compte courant devrait se réduire passant de 13,6 pour cent du PIB en 2023, à 8,9 pour cent du PIB en 2024.

Défis à relever
L’insécurité est le principal obstacle auquel le Niger est confronté à court et à moyen terme. Cette situation risque d’avoir un impact négatif sur la production agricole. En outre, des conditions météorologiques moins favorables pourraient affecter la production agricole et réduire à néant les progrès réalisés en 2022. Un retard dans l’achèvement de l’oléoduc vers le Bénin aura un impact négatif sur la production du pétrole brut, ce qui affectera la croissance du PIB et la rentée des ressources qui devrait en découler.

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